Il s’agit d’une petite révolution, dès le premier janvier 2019, le célèbre Bitcoin pourra désormais s’acheter dans certains bureaux de tabac ! Si beaucoup de Français se réjouissent de cette opportunité, les autorités quant à elles, restent prudentes et inquiètes.
Les monnaies virtuelles dans le réel
C’est une annonce faite par la Confédération des buralistes en novembre dernier. Dès janvier 2019, il sera possible de trouver des Bitcoins, mais également des Erhereums, deux monnaies virtuelles, dans près de 3 000 bureaux de tabac sur l’hexagone. Elles seront disponibles sous forme de coupons convertibles. En accord avec KeplerK, Bimedia a fourni des terminaux d’encaissement aux buralistes concernés.
Les habitués le savent, le Bitcoin permet d’acheter à peu près tout : du gadget au logement de luxe à Dubaï. Même si peu de commerçants physiques sont équipés, c’est à Paris que les transactions sont les plus fréquentes. Petite précision : cela ne changera pas du net, les utilisateurs prennent aussi le risque de tout perdre.
Les autorités françaises inquiètes
La Banque de France met en garde les utilisateurs sur le fait qu’aucun cadre règlementaire n’a été mis en place pour la diffusion de cette cybermonnaie. C’est-à-dire qu’aucune autorisation n’a été délivrée tant par les autorités françaises qu’étrangères, pour la mise en place de cette plateforme de transaction. Aucune garantie n’est donc fournie, légalement parlant.
D’autre part, l’impuissance de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) et de la Banque de France les poussent désormais à préciser que cette cryptomonnaie n’est pas reconnue comme étant une véritable monnaie puisqu’elle ne dispose d’aucun item palpable (pièce ou billet). De plus, elle n’est pas sécurisée et les portefeuilles virtuels restent la proie des cyberpirates. Enfin, depuis sa fracassante entrée en bourse en décembre 2017, le cours du Bitcoin est en chute libre, passant de 19 000 dollars à 3 900 actuellement.
Enfin, il reste bon de rappeler que l’administration fiscale a malgré tout la mainmise sur le Bitcoin puisque tous les gains acquis par les Français sont soumis à l’imposition.