Après un passage à vide causé par la crise sanitaire, le cigare cubain connaît à nouveau un essor mondial. En 2024, l’exportation de tiges cubaines a connu son apogée, enregistrant un nouveau record. Décryptage.
L’exportation de cigares cubains en hausse de 16 % en 2024
C’est lors du 25e festival international, démarrant le 24 février dernier à La Havane, que l’information a été rendue publique. Les ventes de cigares cubains à l’étranger ont connu une envolée notable l’an dernier avec une hausse de 16 %. Cela ne représente pas moins de 827 millions de dollars de chiffre d’affaires, selon Habanos S.A.
Si le tourisme joue un rôle majeur, l’île dépend essentiellement de ses cigares pour sa survie. La crise sanitaire a mis à mal la situation économique de Cuba qui lutte toujours et subit une crise profonde générant des pénuries, un difficile accès aux devises ainsi que des coupures de courant régulières. Pourtant, le petit pays se relève doucement, mais sûrement. Cette croissance des ventes de 16 % en 2024 par rapport à 2023 en est la preuve. Il s’agit d’ailleurs d’un nouveau record et la présidence du groupe Habanos S.A ne boude pas son bonheur.
Cela est d’autant plus remarquable que l’industrie du luxe a enregistré des ventes stables sur la même année. L’exportation de cigares tire donc parfaitement son épingle du jeu dans un contexte économique encore tendu. Si cette hausse s’observe depuis 2021, les dirigeants ne sont pas dupes et ont conscience que la tendance peut s’inverser à tout moment.
Quand l’Asie va, tout va !
Pour l’heure, Habanos S.A plane sur son petit nuage. Et pour cause, le marché asiatique et notamment celui de la Chine est très florissant. Ce ne sont pas moins de 24 % des ventes qui partent en Asie-Pacifique chaque année. Il faut dire que la Chine représente le plus grand marché mondial pour les cigares cubains, juste devant un quatuor de l’espace européen, c’est-à-dire l’Espagne, la Suisse, le Royaume-Uni et l’Allemagne). Notons également que les cigares cubains sont toujours soumis à l’embargo américain depuis 1962 et ne peuvent donc plus être exportés sur le nouveau continent.