Développée par la société franco-tchèque KanaVape, la cigarette électronique du même nom fait depuis quelques jours polémique, elle a provoqué également l’irritation de la ministre de la Santé Marisol Touraine.
Pourtant présentée par ses créateurs comme 100% légale, elle suscite un bon nombre d’interrogations des addictologues.
KANAVAPE, un joint électronique ?
Pourquoi une telle indignation ? La raison, cette e-cigarette permet aux utilisateurs de vapoter de l’extrait naturel de chanvre. En effet l’e-liquide de la cigarette électronique Kanavape est une huile de chanvre thérapeutique aux extraits de cannabinoïdes ne comportant quasiment pas de tétrahydrocannabinol (THC), moins de 0.2%, ce qui la rend légale.
Notre cigarette électronique au cannabis est « sans effet psychotrope », assure l’un des co-fondateurs de Kanavape. Contrairement à son cousin germain, qui lui est interdit en France. Son e-liquide contient 5% de CBD, le Cannabidiol, lui-même autorisé. Cette vapoteuse d’un nouveau genre a des effets « anti-stress » et « relaxante », elle offre ainsi des propriétés anti-douleur et anxiolytique.
Les co-fondateurs de KanaVape espèrent ainsi surfer sur la vague de la cigarette électronique en France, rien ne semble empêcher sa commercialisation, annoncée au départ pour début Janvier mais qui pourrait bien être avancée au jeudi 18 décembre.
Le ministère de la santé irrité
Dès l’annonce de cette e-cigarette, Marisol Touraine, la ministre de la santé a déclaré sur RTL qu’elle était clairement contre sa commercialisation sur le territoire. « Je suis opposée à ce qu’un tel produit puisse être commercialisé en France » car « cela constitue clairement une incitation à la consommation de cannabis », une démarche « possiblement répréhensible par la loi française », a-t-elle expliqué.
Selon une source AFP, la ministre de la Santé Marisol Touraine a annoncé ce mardi 16 décembre qu’elle saisirait la justice afin d’interdire la e-cigarette aux extraits de cannabinoïdes.
Pour le moment, la e-cig KanaVape est toujours en précommande sur le site officiel de la marque. Une situation qui pourrait donc changer d’ici janvier, car si KanaVape irrite la ministre, bon nombre de spécialistes et addictologues s’inquiètent également de son lancement.
Pour conclure, il semble surtout reproché à cette cigarette électronique KanaVape qu’en proposant une alternative légale au cannabis, elle attire les consommateurs vers la prise de drogues illicites.