Popeye : le vrai

Popeye : le vrai

Tout le monde connait Popeye, l’homme qui détenait sa force des épinards. Cependant, rares sont les personnes sachant que ce personnage fictif a été inspiré d’un vrai homme en chair et en os, spécialiste des bagarres et pilier de bar américain.

Une légende locale à Chester aux États-Unis

Frank Fiegel est né en Allemagne et est le second d’une famille de 7 enfants. Il travaille très jeune et notamment dans les ports où il charge et décharge des bateaux. Il lui arrive aussi d’enchaîner les petits boulots dans les fermes pour aider aux diverses plantations ou récoltes. Après les dures journées de travail, il aimait pouvoir s’offrir quelques bières au saloon du coin. Dès qu’une bagarre éclatait, il était le premier à régler le contentieux en quelques coups de poing. Il faut dire qu’il avait une force herculéenne ! Il finissait souvent ses soirées dans les bras d’un fauteuil sur le porche du George Gozney Saloon, la pipe en maïs à la bouche et totalement sous l’emprise de l’alcool.

Frank Fiegel était très connu à Chester dans les années 20, notamment pour ses prouesses en bagarre. Il ne craignait rien ni personne. Les enfants en avaient autant peur qu’ils l’adulaient. Elzie Crisler Segar, bon dessinateur, s’en inspira même pour créer un marin au franc parlé, aux bras très musclés, à la pipe au coin du bec et à la force sans pareille.

C’est ainsi que nait Popeye, qui doit son nom à « pop » et « « eye » qui pourrait se traduire par « œil crevé ». Les bandes dessinées connaissent un réel succès et le marin aux gros bras devient un personnage incontournable.

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Un destin atypique

Frank Fiegel était un homme au grand cœur. Il s’arrêtait souvent acheter des bonbons pour les distribuer aux enfants qui le taquinaient régulièrement. Côté cœur, la fameuse Olive de la BD aurait été elle aussi inspirée d’une habitante de Chester. Dora Paskel était longiligne et tenait un magasin dans la ville. Pourtant, leur relation sera restée platonique. Comme le père de Popeye était devenu célèbre, il envoyait régulièrement des chèques à Frank en remerciement d’avoir été une précieuse inspiration.